petites Fricassées d'oeuvres à domicile, 4e !

Rappel :
Sur le principe de ses "petites Veillées vidéo à la maison" limousines, art nOmad propose ses "petites Fricassées d'oeuvres à domicile" essonniennes, depuis novembre 2015 et jusqu'en juin 2016, à raison d'un samedi par mois. Il s'agit d'une intervention chez l'habitant, à l'initiative du Domaine départemental de Chamarande (conseil départemental de l'Essonne) durant laquelle de courageux hôtes et leurs invités pourront découvrir le temps d'un après-midi, dans leur salon, deux oeuvres issues de la collection du Fdac Essonne - une vidéo + une oeuvre "tangible"(sculpture, installation...) - puis en débattre... Et, si le coeur leur en dit, il se pourrait même qu'ils soient incités à commettre joyeusement de l'art !


La 4e petite Fricassée aura lieu samedi 13 février 2016, aux Ulis, dès 15h.

Au menu du jour :

Wilfrid Almendra, La La Land, 2007.
Bois, mélaminé, clarkfoam, plomb, peinture, vernis, 11 x 9 x 96 cm. Pièce unique.


Wilfrid Almendra est né en 1972 à Cholet. Il vit et travaille à Cholet.
« Chez Wilfrid Almendra, idées et matériaux sont indissociables. Il tire son vocabulaire formel de l'architecture, mais surtout des formes et surfaces qui nous entourent. Examinant tout autant les pratiques amateurs et dilettantes que les travaux des grands architectes de la modernité, il crée des sculptures ambiguës en associant avec ingéniosité des sources composites. Il ne s'agit toutefois pas simplement de mêler les registres culturels ni de brouiller les frontières entre une culture dite noble ou populaire. Almendra est au contraire fasciné par ce que pourraient partager le bricoleur du dimanche habitant en zone pavillonnaire avec l'urbaniste, l'artiste conceptuel ou l'artisan. » Source : http://www.fondation-entreprise-ricard.com/Expositions/view/90-Wilfrid-Almendra-Materiologique (consulté le 4/02/2016).

À propos de l'oeuvre La La Land.
Inspiré du makila, un bâton de marche traditionnel de la région des Landes dans lequel se dissimule une lame, La La Land est un hybride ludique évoquant à la fois un accessoire de sport — le manche s'apparente à celui d'une raquette de tennis — et une arme. En partie composé de plomb, le poids de l'objet en interdit cependant l'usage original tout en accentuant son caractère paradoxal, à la fois dangereux et décoratif. Évoquant une patte d'animal et empruntant son titre à un tube pop britannique, cette sculpture se situe dans un entre-deux entre nature et culture, récréativité et agression. Source : domaine départemental de Chamarande.
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Zhenchen Liu, Kaléidoscope, 2009. Vidéo couleur, 13 min.

Zhenchen Liu
est né en 1976 à Shanghai. Il vit et travaille à Paris et à Shangai.
« Parce qu’ils n’arrêtent pas l’innovation conceptuelle et formelle à l’expérimentation de techniques, parce que la vue n’y est pas assujettie à la technologie ni la pensée arraisonnée à l’emploi de logiciels ; les films de Zhenchen Liu (...) suscitent en nous un dialogue intense, nous entretenant de la réalité de notre monde urbain et global, et plus particulièrement de l’Autre de notre civilisation : la Chine, vue à travers sa ville-vitrine : Shanghaï. Capitale de la démesure cristallisant le miracle économique chinois, où le temps accéléré par un excès de modernité basé sur la rupture, a fini par détruire celui des questions humaines, de la communauté et de son histoire. » Source : Lucas Hees, http://slash-paris.com/artistes/LIU/a-propos (consulté le 4/02/2016).

À propos de l’œuvre Kaléidoscope.
« Le Kaléidoscope de Zhenchen Liu réfléchit et combine à l'infini de “belles images” de la Chine contemporaine. Ainsi dans cette mosaïque colorée et harmonieuse où feux d'artifices, bouddhas joviaux, portraits souriants de Mao sur le Yuan, d'industriels ou de miss de concours de beauté côtoient des motifs floraux. Mais cette douceur n'est qu'un leurre : ces motifs sont tirés de papiers peints des maisons détruites dans les quartiers anciens de Shangai d'où sont expulsés chaque année des milliers d'habitants. Un kaléidoscope broie des images passées pour en proposer de nouvelles ; il se caractérise par un processus de cassure et de rupture, à l'image de ce que réalise aujourd'hui la Chine, jeu de dupe, miroir déformant de réalités sociales extrêmement violentes, le pouvoir politique produit des récits sur la ville pour endormir toute velléité de remise en cause du nouvel ordre établi. » (Muriel Enjalran)

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